5ème semaine nationale des pensions de famille : le projet de pension de famille du futur quartier des Violettes, à Mareil-Marly
Découvrez ici le dépliant de la Mairie de Mareil-Marly sur le projet de pension de famille dans le futur quartier des Violettes, en cliquant sur l’image :
Qu’est-ce qu’une pension de famille ?
Il s’agit d’une petite structure d'une vingtaine de logements individuels et accompagnés, destinés à des personnes dont la situation sociale et psychologique rend difficile l’accès à un logement ordinaire.
La pension de famille offre des logements autonomes, des espaces communs de rencontre, ainsi qu’une veille et un accompagnement, grâce aux deux hôtes de maison salariés sur chaque site, entourés d’une équipe de bénévoles.
La pension de famille reste une structure qui se gère très bien. C’est un établissement à taille humaine, au sein duquel les résidents ont plaisir à vivre, retrouvent un esprit de famille, confiance en eux et leur pouvoir d’agir.
À l'occasion de la 5ème semaine nationale des pensions de famille, la commune de Mareil-Marly vous informe sur la future pension de famille, qui sera implantée au sein du quartier des Violettes.
Qu’est-ce qu’Habitat et Humanisme ?
Professionnel de l’immobilier, devenu prêtre, Bernard Devert fonde Habitat et Humanisme en 1985.
Le Mouvement Habitat et Humanisme est composé d’une fédération reconnue d’utilité publique, rassemblant 59 associations réparties sur 87 départements français, une implantation en Belgique et une au Luxembourg, ainsi que 2 sociétés foncières solidaires et 10 agences immobilières à vocation sociale.
Le Mouvement gère 57 pensions de famille et 52 habitats intergénérationnels. Les points forts sont : l’inclusion dans la ville avec des animations ouvertes sur le quartier (fêtes des voisins…) ; la présence de bénévoles en plus de l’équipe salariée ; la capacité à concevoir un immeuble sans marquage social.
Habitat et Humanisme : association de lutte contre le mal logement
En Île de France, la fédération a logé plus de 1 600 ménages et accompagné plus de 1000 d’entre eux, en 2023. Ses projets sont portés par 120 salariés et 600 bénévoles, qui agissent ensemble contre l’exclusion et l’isolement des plus précaires.
Présentation du projet social par Habitat et Humanisme, pour la zone des Violettes
La Maison Intergénérationnelle, dans la zone des Violettes, sera constituée :
d’une pension de famille de 28 logements destinés à des personnes isolées et fragiles, ne pouvant pas accéder directement à des logements classiques. Tous les logements sont accessibles aux Personnes à Mobilité Réduite (PMR) → 4 logements sont spécifiquement aménagés PMR
de 25 logements familiaux destinés à des jeunes, des familles et des seniors. Les appartements vont de 1 à 3 pièces. Un seul 4 pièces est prévu. 8 places sont réservées aux seniors.
d’espaces de vie collective : salons, cuisine, jardin partagé
Le public accueilli
Conformément aux circulaires qui encadrent le dispositif, la pension de famille accueille des personnes à faible niveau de ressources, bénéficiant le plus souvent des minimas sociaux, dans une situation d'isolement ou d'exclusion, pour lesquelles la gestion d’un logement en autonomie nécessite un accompagnement.
La pension de famille veille aussi à accueillir une mixité de publics, des profils variés, afin de dynamiser la vie de la structure. Pour autant, les locataires sont autonomes pour gérer un logement personnel (hygiène, courses, repas…) et assurer leur mobilité (capacité à se déplacer seul vers un rendez-vous extérieur…).
Le concept de la pension de famille repose sur une participation de voisinage.
A NOTER
La pension de famille n’est pas un hébergement d’urgence. Les habitants ne sont ni des sans-abris, ni des immigrés clandestins. Ils ont des revenus, faibles (RSA, pensions de retraite, invalidité, petits salaires…). Demandeurs de logements sociaux, ils sont sélectionnés sur dossier et signent une convention d’occupation. Ces logements sont financés par le Prêt Locatif Aidé d’Intégration, dit « logements PLAI ».
Dans quel contexte ce projet social s’inscrit-il ?
L’urbanisation d’une partie de la zone des Violettes, une contrainte légale régie par les Plans Locaux d’Urbanisme depuis 1983.
La zone des Violettes est prévue à l'urbanisation depuis longtemps. Tous les Plans d’Occupation des Sols (POS) ou Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) qui se sont succédés depuis 1983 flèchent ce secteur comme devant être urbanisé (Zone AU = « À Urbaniser»). Dans cette perspective, l’Établissement Public Foncier d’Île-de-France (EPFIF) a fait l’acquisition, dès 2009, d’une première parcelle sur cette zone, pour le compte de la commune.
Dans le PLU de 2006 (en vigueur jusqu’en 2020), la totalité du coteau des Violettes jusqu’à L’Étang la Ville était ouvert à l'urbanisation, soit 17 hectares et 28 autres hectares étaient ouverts à l'urbanisation sur le reste de la commune.
Des orientations protectrices pour la zone des Violettes dès 2020.
L'équipe municipale actuelle a stoppé cette urbanisation massive en modifiant le PLU. Ce PLU voté en 2020, a fixé des OAP (Orientation d’Aménagement et de Programmation), dont une dédiée à la zone des Violettes. Le PLU est consultable sur le site internet de la Mairie depuis 2020.
Il en découle que seuls 4 hectares peuvent être construits sur cette zone (contre 17 auparavant), le reste ayant été classé en zone naturelle donc inconstructible. Cette OAP est également protectrice puisqu'elle a limité au minimum légal le nombre de logements à construire sur cette zone, soit 35 logements à l'hectare (à noter que la loi exige aujourd'hui de construire au minimum 45 logements à l'hectare). L'équipe municipale a aussi choisi de limiter la hauteur des constructions à 12 mètres (nb: la hauteur d'une maison mareilloise est fréquemment de 10 mètres) et a imposé des critères environnementaux très stricts.
Pour autant, cette zone des Violettes, dont le périmètre de constructibilité a été réduite par l’actuel PLU voté par l'équipe municipale, n'a pu échapper à l'urbanisation, compte tenu de sa proximité avec la gare et l’école, ainsi que de la maîtrise foncière par l’Établissement Public Foncier d’Île-de-France de certains terrains de cette zone. En contrepartie, l'État a accepté de valider la qualification en zone naturelle (Zone N) de 33 hectares (non constructibles), dont une grande partie est contiguë aux Violettes.