Un peu d’histoire…

village_mairie1900.jpgLe nom de Mareil remonte à l’époque celtique. La géologie a permis, en effet, de découvrir que ce site fut depuis l’aube des temps une voie de passage entre la plaine de Versailles et la Seine, où s’établit l’antique Port-Aupec. Cette voie de terre ferme évitait ainsi les vallons marécageux de l’Étang-la-Ville et des Fonds-St-Léger, et facilitait le cheminement jusqu’à la Seine.
Aux abords de ce chemin, la terre était bonne et bien exposée, avec de nombreuses sources, et tout naturellement l’homme s’y établit très tôt.
Parmi les lieux-dits de Mareil-Marly se trouvent Les Mardelles, nom qui pour les archéologues désigne d’anciennes habitations creusées profondément dans le sol, remontant à une époque indéterminée, entre l’âge de pierre et l’époque romaine.

 

Pendant longtemps, un village à vocation agricole

Dès la fin de l’époque romaine, la vigne fut exploitée à Mareil et devint la principale culture du village, couvrant près de la moitié de la superficie agricole. Vers l’an 700 on retrouve trace d’une donation de vignes par Childéric III à l’abbaye de St Wandrille (du Pecq). Le village se développa autour de l’église et de l’ancien abreuvoir (près de la Poste actuelle), toujours le long de la voie antique qui descendait de la forêt vers la Seine, de Villepreux vers le Pecq.

Vers 1670, Louis XIV entreprit de clore son domaine de Marly afin d’y conserver son gibier. Dans le mur de clôture, seules quelques portes furent ouvertes, dont une à l’Etang la Ville et une à Fourqueux ; aucune à Mareil, ce qui stoppa la circulation sur la voie antique.
Le village se trouva ainsi isolé des flux importants qui allaient assurer le développement de petites bourgades avoisinantes.
La population resta relativement stable (380 habitants en 1790, 397 en 1900), dans une commune essentiellement rurale (75% de familles de cultivateurs).
Les archives départementales recèlent un plan datant de 1787 : voir le site

 

Deux événements vinrent bouleverser l’histoire dans les années 1880 :

  • village_Vergers_Mareil.jpgLe phylloxéra, qui affaiblit considérablement le vignoble de Mareil. La production s’étiola pour ne devenir plus que marginale après les gelées de 1921. Au début du XXème siècle, la production agricole de Mareil-Marly se reconvertit donc dans l’arboriculture (poiriers, pommiers, pruniers, cerisiers) et les fruits rouges (groseilliers, framboisiers, fraisiers).
     


     

  • L’arrivée du chemin de fer avec l’ouverture de la Grande Ceinture, irruption de la modernité avec son cortège d’expropriations et de nuisances, alors acceptées dans l’espoir d’y trouver une contrepartie dans le progrès attendu. Toutefois, à l’opposé du succès des liaisons radiales d’Ile de France, la Grande Ceinture ne réussit jamais à créer un trafic voyageurs significatif, et le service voyageurs fut interrompu en mai 1939. Le trafic marchandises subsista jusqu’en 1977, puis disparut… jusqu’à la réouverture de la Gare et de la ligne, en décembre 2004.

 


 

Une population en constante évolution
En 1946, sur les 177 hectares de la commune, 152 étaient cultivés ; 149 hectares étaient consacrés aux fruits et 3 hectares au maraîchage. La population s’établissait alors à environ 800 habitants environ.

La baisse des revenus de l’arboriculture, associée à la hausse des prix des terrains à construire, détourna progressivement Mareil de sa vocation agricole. Aujourd’hui il n’y a plus d’exploitation agricole à Mareil ; la tradition de la distillation des fruits rouges survécut un peu ...

 

La population progressa rapidement, notamment du fait de la construction de trois résidences (Roseraie, Beau Site, Mare Griseau) pour atteindre 3054 habitants en 1982. Elle stagna depuis à ce niveau, du fait notamment d’une politique d’urbanisme stricte, 50 hectares étant gelés. Les schémas d’urbanisation de l’Ile de France ont rendu nécessaire l’ouverture en 2000 de nouvelles zones urbanisables. Le choix d’une urbanisation très résidentielle, associé aux difficultés topographiques et juridiques à franchir, laisse présager une lente progression de la population sur les deux décennies à venir, pour atteindre environ 5000 habitants.

Nous renvoyons tous ceux qui souhaitent en savoir plus sur l’histoire de notre village vers l’excellent ouvrage “ Mareil-Marly, Village d’Yveline ”, publié en 1996, et disponible à la Bibliothèque municipale/Cercle des Lecteurs.