5ème semaine nationale des pensions de famille : focus sur le projet de pension de famille du futur quartier des Violettes, à Mareil-Marly

 

Découvrez ici le dépliant de la Mairie de Mareil-Marly sur le projet de pension de famille dans le futur quartier des Violettes, en cliquant sur l’image : 

 

À l'occasion de la 5ème semaine nationale des pensions de famille, la commune de Mareil-Marly vous informe sur la future pension de famille, qui sera implantée au sein du quartier des Violettes.

 

Qu’est-ce qu’une pension de famille ?

Il s’agit d’une petite structure d'une vingtaine de logements individuels et accompagnés, destinés à des personnes dont la situation sociale et psychologique rend difficile l’accès à un logement ordinaire.

La pension de famille offre des logements autonomes, des espaces communs de rencontre, ainsi qu’une veille et un accompagnement, grâce aux deux hôtes de maison salariés sur chaque site, entourés d’une équipe de bénévoles.

La pension de famille reste une structure qui se gère très bien. C’est un établissement à taille humaine, au sein duquel les résidents ont plaisir à vivre, retrouvent un esprit de famille, confiance en eux et leur pouvoir d’agir.

 

Visiter une pension de famille pour en savoir plus : 

 

* Mercredi 21 mai 2025, de 9h30 à 17h, Journée des talents à la Pension de Famille de Jouy-en-Josas

Les résidents de la Pension de famille et Maison intergénérationnelle de Jouy-en-Josas vous invitent à plonger au cœur de leur quotidien au travers une exposition photos autour de leurs activités et de leurs talents (photos, poèmes, récits…).

Petit déjeuner d’accueil, déjeuner en forme de buffet, intervention d’un magicien ainsi qu’une visite de la Pension de Famille/Maison intergénérationnelle vous seront également proposés.

Adresse : 5 avenue Jean Jaurès à Jouy-en-Josas

Contact : Dalila BESSA

Numéro de téléphone : 0687743633

Adresse mail : d.bessa@habitat-humanisme.org

 

*Vendredi 23 mai 2025 – 9h30 à 12h00 puis de 14h à 16h, Journée Portes Ouvertes de la pension de famille l’Escale à Clamart : “Raconte-moi ton histoire”

Les résidents de la pension de famille l’Escale de Clamart, vous invitent à découvrir une exposition de leurs œuvres sur le thème « Raconte-moi ton histoire ».

Café d’accueil, jeux en bois et visite de la Pension de Famille vous seront également proposés.

Adresse : 12 rue Paul Vaillant Couturier

Contact : Dalila BESSA

Numéro de téléphone : 0687743633

Adresse mail : d.bessa@habitat-humanisme.org

 

Qu’est-ce qu’Habitat et Humanisme ?

Professionnel de l’immobilier, devenu prêtre, Bernard Devert fonde Habitat et Humanisme en 1985.

Le Mouvement Habitat et Humanisme est composé d’une fédération reconnue d’utilité publique, rassemblant 59 associations réparties sur 87 départements français, une implantation en Belgique et une au Luxembourg, ainsi que 2 sociétés foncières solidaires et 10 agences immobilières à vocation sociale.

Le Mouvement gère 57 pensions de famille et 52 habitats intergénérationnels. Les points forts sont : l’inclusion dans la ville avec des animations ouvertes sur le quartier (fêtes des voisins…) ; la présence de bénévoles en plus de l’équipe salariée ; la capacité à concevoir un immeuble sans marquage social.

 

Habitat et Humanisme : association de lutte contre le mal logement

En Île de France, la fédération a logé plus de 1 600 ménages et accompagné plus de 1000 d’entre eux, en 2023. Ses projets sont portés par 120 salariés et 600 bénévoles, qui agissent ensemble contre l’exclusion et l’isolement des plus précaires.

 

Présentation du projet social par Habitat et Humanisme, pour la zone des Violettes

La Maison Intergénérationnelle, dans la zone des Violettes, sera constituée :

d’une pension de famille de 28 logements destinés à des personnes isolées et fragiles, ne pouvant pas accéder directement à des logements classiques. Tous les logements sont accessibles aux Personnes à Mobilité Réduite (PMR) → 4 logements sont spécifiquement aménagés PMR

de 25 logements familiaux destinés à des jeunes, des familles et des seniors. Les appartements vont de 1 à 3 pièces. Un seul 4 pièces est prévu. 8 places sont réservées aux seniors.

d’espaces de vie collective : salons, cuisine, jardin partagé

 

Le public accueilli

Conformément aux circulaires qui encadrent le dispositif, la pension de famille accueille des personnes à faible niveau de ressources, bénéficiant le plus souvent des minimas sociaux, dans une situation d'isolement ou d'exclusion, pour lesquelles la gestion d’un logement en autonomie nécessite un accompagnement.

La pension de famille veille aussi à accueillir une mixité de publics, des profils variés, afin de dynamiser la vie de la structure. Pour autant, les locataires sont autonomes pour gérer un logement personnel (hygiène, courses, repas…) et assurer leur mobilité (capacité à se déplacer seul vers un rendez-vous extérieur…).

Le concept de la pension de famille repose sur une participation de voisinage.

 

A NOTER

La pension de famille n’est pas un hébergement d’urgence. Les habitants ne sont ni des sans-abris, ni des immigrés clandestins. Ils ont des revenus, faibles (RSA, pensions de retraite, invalidité, petits salaires…). Demandeurs de logements sociaux, ils sont sélectionnés sur dossier et signent une convention d’occupation. Ces logements sont financés par le Prêt Locatif Aidé d’Intégration, dit « logements PLAI ».

 

Dans quel contexte ce projet social s’inscrit-il ? 

L’urbanisation d’une partie de la zone des Violettes, une contrainte légale régie par les Plans Locaux d’Urbanisme depuis 1983.

La zone des Violettes est prévue à l'urbanisation depuis longtemps. Tous les Plans d’Occupation des Sols (POS) ou Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) qui se sont succédés depuis 1983 flèchent ce secteur comme devant être urbanisé (Zone AU = « À Urbaniser»). Dans cette perspective, l’Établissement Public Foncier d’Île-de-France (EPFIF) a fait l’acquisition, dès 2009, d’une première parcelle sur cette zone, pour le compte de la commune.

Dans le PLU de 2006 (en vigueur jusqu’en 2020), la totalité du coteau des Violettes jusqu’à L’Étang la Ville était ouvert à l'urbanisation, soit 17 hectares et 28 autres hectares étaient ouverts à l'urbanisation sur le reste de la commune.

 

Des orientations protectrices pour la zone des Violettes dès 2020.

L'équipe municipale actuelle a stoppé cette urbanisation massive en modifiant le PLU. Ce PLU voté en 2020, a fixé des OAP (Orientation d’Aménagement et de Programmation), dont une dédiée à la zone des Violettes. Le PLU est consultable sur le site internet de la Mairie depuis 2020.

Il en découle que seuls 4 hectares peuvent être construits sur cette zone (contre 17 auparavant), le reste ayant été classé en zone naturelle donc inconstructible. Cette OAP est également protectrice puisqu'elle a limité au minimum légal le nombre de logements à construire sur cette zone, soit 35 logements à l'hectare (à noter que la loi exige aujourd'hui de construire au minimum 45 logements à l'hectare). L'équipe municipale a aussi choisi de limiter la hauteur des constructions à 12 mètres (nb: la hauteur d'une maison mareilloise est fréquemment de 10 mètres) et a imposé des critères environnementaux très stricts.

Pour autant, cette zone des Violettes, dont le périmètre de constructibilité a été réduite par l’actuel PLU voté par l'équipe municipale, n'a pu échapper à l'urbanisation, compte tenu de sa proximité avec la gare et l’école, ainsi que de la maîtrise foncière par l’Établissement Public Foncier d’Île-de-France de certains terrains de cette zone. En contrepartie, l'État a accepté de valider la qualification en zone naturelle (Zone N) de 33 hectares (non constructibles), dont une grande partie est contiguë aux Violettes.

 

Un projet social innovant dans la zone des Violettes

Dans l’Orientation d’Aménagement et de Programmation (O.A.P) des Violettes, il est prévu, conformément à la loi Solidarité et Renouvellement Urbain (SRU)*, de construire 40% de Logements Locatifs Sociaux (LLS). Ce pourcentage doit se calculer sur l’ensemble de la zone des Violettes. Le projet, objet du permis de construire actuel, ne concerne que la moitié de cette zone.

La deuxième phase, si elle devait être construite (ce qui n'est plus certain, compte tenu des nouvelles injonctions de l'État en matière environnementale) ne comportera donc que le reliquat, soit très peu de logements sociaux, conformément aux prescriptions de l'OAP.

Enfin, la commune étant encore en déficit de logements sociaux, il est déterminant que le projet puisse en proposer, afin d’éviter une prise en main de la commune par la Préfecture, en cas de carence.

Construire du logement social est une obligation pour toutes les communes. Nous faisons le choix d'y donner davantage de sens, en proposant un habitat accompagné. Pour les personnes fragilisées par l'autisme, la résidence est en cours d'achèvement Chemin des mares. Pour les personnes ayant connu un accident de vie (divorce, rupture professionnelle… ), une pension de famille leur apportera le soutien nécessaire pour retrouver une stabilité de vie.

Cette dimension humaine a du sens et c'est la raison pour laquelle la commune a souhaité lier un partenariat avec l'association Habitat et Humanisme. Rappelons que ces projets, dont la commune a régulièrement parlé dans ses parutions, correspondent à l'un des engagements de la campagne de l’équipe municipale en place. 

*https://www.ecologie.gouv.fr/politiques-publiques/loi-solidarite-renouvellement-urbain-sru

 

L’exemple de la maison intergénérationnelle et la pension de famille de la Ville de Jouy en Josas (78)

La pension de famille de Jouy-en-Josas, créée en 2017, compte 26 logements destinés à des personnes isolées, cumulant des difficultés sociales, économiques et de santé.

La résidence intergénérationnelle compte, quant à elle, 22 logements familiaux : 16 logements pérennes pour des ménages modestes, 4 logements temporaires pour des familles en situation de fragilité sociale et/ou économique et nécessitant un accompagnement, ainsi que 2 colocations, l’une pour des jeunes et l’autre pour des mères isolées.

L’ensemble bénéficie d’un emplacement privilégié, proche des commerces, des services urbains, de la gare et d’une zone résidentielle.

 

Témoignage de l’ancien Maire de Jouy-en-Josas, Marie-Hélène Aubert

« La mairie et les habitants sont très contents de la construction d’une maison intergénérationnelle, accolée à une pension de famille, avec le soutien d’Habitat et Humanisme, à Jouy en Josas. Le projet a été inauguré en 2016, en plein centre-ville. 

Ces logements incluent des colocations pour séniors, pour étudiants et pour deux femmes seules avec enfant. Une charte de bon voisinage a été proposée aux habitants, ce qui garantit une bonne cohésion entre la pension et les logements sociaux. Nous souhaitions des liens durables entre les habitants des deux bâtiments, le pari était réussi. Au début craintifs, les pensionnaires sont désormais intégrés et épanouis dans la vie de la Ville. Ils font partie de la « famille ».

Nous avons ainsi inventé un modèle d’habitat social innovant avec Habitat et Humanisme, qui n’a pas fait de vagues. Nous invitons qui le souhaite à venir visiter la pension de famille et avons un second projet de ce type pour les femmes victimes de violences. »

 

L’exemple de la pension de famille St Joseph à Versailles (78)

La pension de famille créée en 2006 à Versailles (78), située dans le quartier de Notre-Dame, offre un cadre de vie de taille moyenne, rassurant et convivial, permettant aux résidents de se reconstruire. Elle accueille des personnes à faible niveau de ressources, en situation d’exclusion.

Chacun des 25 studios autonomes permet aux résidents de vivre de manière indépendante, tout en ayant accès à des espaces de vie commun, où ils peuvent profiter de moments conviviaux et d’animations qui favorisent le vivre ensemble.

 

Témoignage de M. le Maire de Versailles, François De Mazières

En lien avec Habitat et Humanisme, la première pension de famille créée à Versailles date de 2006, dans le quartier de Notre-Dame. Certains freins ont été initialement ressentis auprès de la population environnante, cependant, 10 ans plus tard, nous constatons que la pension et son implantation sont un succès.

D’ailleurs, une seconde pension de famille sera bientôt mise en place, toujours avec Habitat et Humanisme, dans le quartier de St Louis. Ces deux quartiers sont les plus riches de Versailles, cependant les habitants ont rapidement constaté qu’Habitat et Humanisme réalisait un excellent suivi des pensionnaires et le voisinage est devenu bénévole pour les accompagner. Un réseau d’entraide s’est d’ailleurs constitué autour des pensionnaires, qui ont été bien intégrés dans la vie de quartier. Si certains pensionnaires peuvent être fragiles, aucun cas inquiétant n’a été constaté et le suivi d’Habitat et d’Humanisme a permis de rassurer assez rapidement les habitants des alentours.

Ce sont des personnes principalement âgées entre 50 et 70 ans, ayant connu des difficultés dans la vie, plutôt calmes et sans histoires. Aucun problème d’insécurité ou de délinquance n’a été constaté, alors même que la Ville de Versailles est très sensible sur le sujet. Ces pensions de familles sont incluses dans des logements dits sociaux, cependant ce sont avant tout de vrais projets d’insertion et d’humanisme.”